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Logique booléenne

Assertions

Définition

Une assertion est une affirmation contenant une valeur de vérité (vraie ou fausse).

Exemple
  • 2 est un nombre pair. (assertion vraie)
  • \(\pi\) est un nombre entier. (assertion fausse)

Propositions

Définition

Une proposition est composée d'assertions reliées par des connecteurs logiques.


Opérations logiques

Soit \(A\) et \(B\) deux assertions.

Négation (\(\neg\))

Définition

La négation designe le complémentaire.

Exemple
  • \(A = 0\)
  • \(\neg A = 1\)

Disjonction (\(\vee\))

Définition

Une disjonction est un "ou" logique.

Il suffit qu'une assertion soit vraie pour que la proposition soit vraie.

Exemple
  • \(A =\) "\(2+2 =4\)" (vrai)
  • \(B =\) "\(5 \times 2 =23\)" (faux)
  • \(A \vee B\) est vrai

Conjonction (\(\wedge\))

Définition

Une conjonction est un "ET" logique.

Il faut que les deux assertions soient vraies en même temps pour que la proposition soit vraie.

Exemple
  • \(A =\) "\(2+2 =4\)" (vrai)
  • \(B =\) "\(5 \times 2 =23\)" (faux)
  • \(A \wedge B\) est faux

Implication (\(\Rightarrow\))

Définition

Une implication de \(A\) à \(B\) se note \(A \Rightarrow B\) et se traduit par "si \(A\), alors \(B\)"

La seule manière pour qu'une implication soit fausse est le cas où \(A\) est vrai et \(B\) est faux.

Sinon elle est vraie par défaut.

Exemple
  • \(A =\) "\(2+2 =4\)" (vrai)
  • \(B =\) "\(5 \times 2 =23\)" (faux)
  • \(A \Rightarrow B\) est faux

Equivalence (\(\iff\))

Définition

\(A\) et \(B\) sont équivalents si on remplace \(A\) par \(B\) dans la table de vérité, les résultats ne changent pas et inversement.

Exemple
  • \(A \Rightarrow B \iff \neg A \vee B\)

    car ils ont les mêmes tables de vérités.

Ou exclusif (\(\oplus\))

Définition

Un "ou exclusif" est une disjonction ("ou") mais qui renvoie faux lorsque les deux assertions sont vraies.

Exemple
  • \(A =\) "\(2+2 =4\)" (vrai)
  • \(B =\) "\(5 \times 2 =10\)" (vrai)
  • \(A \oplus B\) est faux

Propriétés

  • \(\neg(\neg A)=A\)
  • \(\neg(A \vee B) = \neg A \wedge \neg B\)
  • \(\neg(A \wedge B) = \neg A \vee \neg B\)
  • \(\neg(A \Rightarrow B) = A \wedge \neg B\)

Démonstrations

Méthode

Pour démontrer une égalité, on développe chaque membres de l'égalité (droite et gauche) et si on parvient au même résultat, l'égalité est vérifié.

  1. Démontrer que \(\neg(A \cap B) = \neg A \cup \neg B\)

    Réponse

    Partie droite :

    \(\neg A \cup \neg B = \{x : \neg(x \in A) \vee \neg(x \in B)\}\)

    Partie gauche :

    \(A \cap B = \{x : (x \in A) \wedge (x \in B)\}\)

    \(\neg(A \cap B) =\{x : \neg((x \in A) \wedge (x \in B))\}\)

    D'après la loi de Morgan,

    \(\neg(A \cap B) = \{x : \neg(x \in A) \vee \neg(x \in B)\}\)

  2. Démontrer que \(\neg(A \cup B) = \neg A \cap \neg B\)

    Réponse

    Partie droite :

    \(\neg A \cap \neg B = \{x : \neg(x \in A) \wedge \neg(x \in B)\}\)

    Partie gauche :

    \(A \cup B = \{x : (x \in A) \vee (x \in B)\}\)

    \(\neg(A \cup B) =\{x : \neg((x \in A) \vee (x \in B))\}\)

    D'après la loi de Morgan,

    \(\neg(A \cup B) = \{x : \neg(x \in A) \wedge \neg(x \in B)\}\)

  3. Démontrer que \(A \cap (B \cup C) = (A \cap B) \cup (A \cap C)\)

    Correction

    Partie gauche :

    \(A \cap (B \cup C) = \{x; (x \in A) \wedge ((x \in B) \vee (x \in C))\}\)

    \(A \cap (B \cup C) = \{x; ((x \in A) \wedge (x \in B)) \vee ((x \in A) \wedge (x \in C))\}\) en appliquant la distributivité.

    Partie droite :

    \((A \cap B) \cup (A \cap C) = \{x; ((x \in A) \wedge (x \in B)) \vee ((x \in A) \wedge (x \in C))\}\)

  4. Démontrer que \(A \cup (B\cap C) = (A \cup B) \cap (A \cup C)\)

    Correction

    Partie gauche :

    \(A \cup (B \cap C) = \{x; (x \in A) \vee ((x \in C) \wedge (x \in B)) \}\)

    \(A \cup (B\cap C) = \{x; ((x \in A) \vee (x \in B)) \wedge ((x \in A) \vee (x \in C))\}\) en appliquant la distributivité.

    Partie droite :

    \((A \cup B) \cap (A \cup C) = \{x; ((x \in A) \vee (x \in B)) \wedge ((x \in A) \vee (x \in C))\}\)